Les caoutchoucs ou élastomères sont des polymères soit naturel, pour le latex produit par l’hévéa, soit synthétiques à partir d’isobutylène, d’isoprène, de styrène, de butadiène, d’acrylonitrile… La consommation se répartit sensiblement moitié-moitié entre le caoutchouc naturel et les caoutchoucs synthétiques. Ils sont mis en œuvre avec de nombreux additifs comme le noir de carbone ou la silice. Leurs domaines d’emploi sont variés avec en particulier les pneumatiques.
Les élastomères silicones sont traités au chapitre silicones.
Les élastomères fluorés sont traités au chapitre polytetrafluoréthylène (PTFE) et résines fluorocarbonées.
Caoutchouc naturel : il existe plus de 2000 espèces végétales laticifères mais le latex est quasi exclusivement extrait de l’hévéa (hevea brasiliensis), originaire de la forêt amazonienne. La durée de vie, en production, d’un hévéa est d’environ 40 ans, il commence à produire du latex dans sa 7ème année et au cours de sa vie donne de 60 à 100 kg de caoutchouc. Un hectare planté d’environ 550 arbres donne annuellement de 0,7 à 1,5 t de caoutchouc naturel. Le latex est une émulsion contenant de 60 à 80 % d’eau et de 20 à 40 % de caoutchouc naturel, constitué de cis-1,4 polyisoprène. Après récolte, il est traité à l’ammoniac afin de conserver son état colloïdal et sa forme liquide puis après séchage plus ou moins poussé, il est livré soit sous forme liquide, avec une teneur de 60 % de caoutchouc sec, soit sous forme solide, après traitement acide, en général à l’ aide d’acide formique, en feuilles compactées, fumées (RSS) ou séchées à l’air chaud, dans des balles de 113 kg ou en granulés compactés et spécifiés techniquement (TSR) dans des balles de 33 kg.
Caoutchoucs synthétiques : ils sont fabriqués à partir d’isobutylène, d’isoprène, de styrène, de butadiène, d’acrylonitrile…
C’est en 1745 que Charles Marie de la Condamine rapporta d’un périple en Amazonie une masse brunâtre, collante, obtenue en incisant l’écorce d’un arbre que les indiens Tupi appelaient « cao-o-tchu » – le bois qui pleure – et que d’autres indiens appelaient « Hheve ». Le caoutchouc naturel (le cis-polyisoprène) offre à l’homme des propriétés qu’il apprend à maîtriser et à améliorer :
Devant la montée des prix du caoutchouc naturel, la société Bayer propose un prix destiné à récompenser la découverte d’un caoutchouc synthétique. En 1906 Fritz Hofmann remporte le concours Bayer en synthétisant du polyisoprène, à partir du p-crésol extrait du goudron de houille ; en 1910 il améliore la synthèse en utilisant à la place de celui-ci le 2-3 diméthylbutadiène, bon marché et abondant ; en 1911 une production pilote commence à Elberfeld en Allemagne ; on fabrique les premiers pneus en caoutchouc méthyl en 1912.
En 1910, deux anglais, Strange et Matthews, déposent un brevet pour la polymérisation du butadiène en présence de sodium métal, mais ce caoutchouc est de piètre qualité. En 1916, est découvert à Elberfeld le procédé « 4 étapes » (acétylène, aldol, alcool benzylique, butadiène) pour la fabrication du butadiène. Les recherches sur les adjuvants anti-vieillissement avancent de même durant ces années (pipéridine, amines aromatiques…).
Le 31 décembre 1924, Farbenfabriken vorm. Friedrich Bayer & Co. est dissoute et le 1er janvier 1925 est crée l’IG Farben (BASF, Bayer, Hoechst, AGFA, Weiler Ter Meer, C.F., Griesheim Elektron). En 1926 les études sur le caoutchouc reprennent après la cessation due à la chute des prix de 1919 et, en 1927, à Ludwigshaven et Leverkusen la méthode de polymérisation de Strange et Matthews est améliorée (emploi d’émulsifiants et de savons).
En 1928, la production de caoutchouc synthétique en émulsion aqueuse et l’utilisation du butadiène comme monomère font l’objet de brevets, de même qu’en 1929 la copolymérisation par Bock et Tschunkur du butadiène et du styrène qui livre ainsi le premier caoutchouc synthétique (SBR) comparable au naturel. La marque BUNA® est déposée (BUtadiène NAtrium). En 1930, le styrène est remplacé par l’acrylonitrile (premier caoutchouc nitrile BUNA® N). En 1937, la copolymérisation isobutène-isoprène est mise au point : le caoutchouc butyl voit le jour. Jusqu’au début des années 40, des progrès sont effectués dans la mise au point des antioxygènes, des catalyseurs…
L’Allemagne nazie développe sa production de SBR et édifie en 1944 le terrible complexe de BUNA-Monowitz qui dépend du camp de concentration d’Auschwitz – ce complexe ne produira d’ailleurs jamais une once de caoutchouc. Dans les années 50, après le démantèlement de l’IG Farben en 12 firmes, la reprise de la production se fait lentement et en 1960 on met en évidence les propriétés du caoutchouc de polybutadiène à haute teneur en cis 1,4 polyisoprène.
Depuis les recherches n’ont pas cessé de découvrir de nouveaux types de caoutchouc, d’adjuvants, d’agents gonflants, d’agents d’adhérence…
Les élastomères sont des polymères présentant des propriétés élastiques après réticulation. Il en existe plus de 200 types qui peuvent être regroupés en une quinzaine de familles dont voici les principales.
Élastomères non styréniques :
Le caoutchouc naturel (NR : natural rubber) qui ne contient que du cis-1,4 polyisoprène.
Le polyisoprène synthétique (IR) est de composition proche de celle du caoutchouc naturel avec pour le plus employé (Ti-IR) 98,5 % de cis-1,4 polyisoprène, 1 % de trans-1,4 polyisoprène et 0,5 % de 3,4 polyisoprène.
Le caoutchouc butyl, est un copolymère d’isobutylène et d’isoprène (voir les formules ci-dessous). Sa dénomination est IIR (Isobutylene-Isoprene-Rubber). Un traitement complémentaire par du dibrome ou du dichlore donne des halobutyls (chlorobutyl ou bromobutyl).
Le PBR (PolyButadiène Rubber) ou BR est un polymère du 1,3 butadiène. C’est le deuxième élastomère le plus employé après le SBR.
Les NBR (Nitrile Butadiene Rubber) et HNBR (Nitrile Butadiene Rubber Hydrogéné).
Les terpolymères d’éthylène-propylène-diène (EPDM) et les copolymères éthylène-propylène (EPM).
Les caoutchoucs chloroprène (CR) ou polychloroprène sont obtenus par polymérisation radicalaire du chlorobutadiène.
Élastomères styréniques :
Le SBR (Styrene Butadiene Rubber), les SBC (blocs copolymères styréniques) famille à laquelle appartiennent le SBS (Styrène-Butadiène-Styrène), le SIS (Styrène-Isoprène-Styrène), les SEBS (blocs éthylènes-butylène) et les SEP ( blocs éthylène-propylène).
Résines styréniques :
L’ABS (Acrylonitrile-Butadiène-Styrène) et le SAN (Styrène-Acrylonitrile).
Quelques formules :
IR : l’élaboration du polyisoprène le plus utilisé (Ti-IR) utilise un catalyseur Ziegler Natta, TiCl3 / Al(C2H5)2Cl ou TiCl4 / Al(C2H5)3. Avant polymérisation, le mélange solvant, catalyseur et monomère d’isoprène doit être exempt d’impuretés, d’humidité et d’air, poisons du catalyseur. Lorsque la polymérisation a atteint le niveau désiré, un désactivateur du catalyseur est introduit ainsi qu’un antioxydant puis le solvant est éliminé à l’aide de vapeur d’eau.
Caoutchouc butyl (IIR) : dans le procédé exploité, en France, à Notre Dame de Gravenchon (76) par ExxonMobil Chemical, le solvant de copolymérisation entre l’isobutylène et l’isoprène est le chlorure de méthyle CH3Cl et la réaction est catalysée par une solution de AlCl3 dans ce même solvant. La polymérisation met en jeu 98 % d’isobutylène avec 2 % d’isoprène. La réaction est très exothermique et se fait à -100°C. Après refroidissement, par détente de propylène et d’éthylène, le solvant et les réactifs non consommés sont extraits par vaporisation et recyclés. Aux fines particules de caoutchouc qui ont précipité on rajoute de l’eau et des additifs nécessaires à la stabilisation de la suspension qui est ensuite purifiée, séchée et comprimée sous forme de balles de caoutchouc. L’isoprène est importé de Bâton-Rouge (Louisiane, États-Unis) et l’isobutylène provient, par une conduite de 35 km, de la coupe C4 d’un vapocraqueur d’ExxonMobil.
Pour obtenir les halobutyls, avant halogénation, le butyl est dissous dans un solvant, hexane ou pentane, le monomère qui n’a pas réagi est enlevé et le dibrome liquide ou de dichlore gazeux sont introduits dans le solvant. Pour chaque mole d’halogène qui réagit, il y a formation d’une mole d’acide bromhydrique ou chlorhydrique qui nécessite la neutralisation de la solution à l’aide de soude. Le solvant est ensuite éliminé par traitement à la vapeur d’eau chaude avec ajout de stéarate de calcium afin de prévenir l’agglomération de l’élastomère.
Le caoutchouc butyl peut aussi être obtenu par décomposition du MTBE (méthyl tertio-butyl éther).
BR : la polymérisation du 1,3 butadiène (CH2=CH-CH=CH2) est réalisée, en général, en solution, à 20 % de monomère, le solvant étant l’hexane ou le cyclohexane. La réaction est catalysée par des complexes de métaux de transition (Nd, Ni ou Co) ou par le butyllithium.
NBR : la polymérisation entre l’acrylonitrile (de 15 à 51 %) et le butadiène est réalisée en émulsion dans l’eau avec un émulsifiant (savon) et divers autres produits. La température de polymérisation donnera des polymères plus ou moins linéaires. A froid, de 5 à 15°C, les branchements seront réduits, à chaud, de 30 à 40°C, les branchements seront plus importants. Les NBR, insaturés peuvent être hydrogénés pour donner des HNBR. Dans ce cas, le NBR est dissous dans un solvant, un catalyseur à base de métal précieux est ajouté puis un traitement avec du dihydrogène gazeux donne du NBR hautement saturé ou HNBR.
SBR : la copolymérisation du butadiène et du styrène peut s’effectuer soit en solution (S-SBR), soit en émulsion (E-SBR). Même si les procédés en solution présentent quelques avantages (meilleur contrôle des conditions opératoires, consommation d’énergie plus faible et plus grande pureté du caoutchouc), c’est le procédé en émulsion qui est le plus répandu. L’émulsifiant, un savon d’acide gras ou d’acide résinique, stabilise et homogénéise le milieu réactionnel. La copolymérisation est réalisée à froid (5°C) ou à chaud. Celle effectuée à froid est radicalaire et dure une dizaine d’heures. Exemple de composition, en masse, pour 75 kg de butadiène et 25 kg de styrène : eau : 180 kg, émulsifiant : 5 kg, dodécyl mercaptan : 200 g, hydroperoxyde de cumène : 170 g, EDTA : 60 g, sulfate de fer (II) : 17 g.
SBC : les SBC sont des copolymères dans lesquels les « blocs » sphéroïdes de polystyrène d’environ 30 nm de diamètre sont reliés entre eux par des tronçons élastomères constitués par les polydiènes choisis pour la copolymérisation, ce qui constitue deux phases distinctes dans le matériau. Modifiable à chaud, cette constitution lui procure ses propriétés élastiques. Pour la copolymérisation, on peut utiliser deux techniques : soit une polymérisation anionique de « diblocs » styrène-diène suivie d’un couplage par un agent bromé en « triblocs » styrène-diène-styrène, soit une polymérisation par un initiateur anionique difonctionnel qui mène directement aux triblocs désirés.
ABS : leur production industrielle et leur première commercialisation par la société Uniroyal, remontent à 1948. Les ABS sont des matériaux amorphes qui comportent deux phases ; une phase continue constitue la matrice (copolymère de styrène/acrylonitrile SAN) et une phase discontinue constituée de nodules de polybutadiènes greffés de copolymères SAN. Cette structure biphasique et la taille des zones de caoutchouc (0,1 à 1 µm) contribuent aux propriétés des ABS : résistance aux chocs, aspect de surface (brillance…) et résistance à la chaleur.
Il existe trois procédés de fabrication de l’ABS : la polymérisation en masse (Dow Chemical), la polymérisation masse-suspension (Monsanto) et le procédé le plus utilisé, la polymérisation par émulsion aqueuse. Celle-ci débute par la synthèse entre 40°C et 90°C d’un « latex d’élastomère » (polybutadiène ou copolymère butadiène-styrène ou copolymère butadiène-acrylonitrile). Celui-ci est ensuite greffé entre 50°C et 80°C en présence de styrène (ou d’alpha-méthylstyrène dans le cas de l’ABS dit « chaleur »), d’acrylonitrile et d’eau. Les tensioactifs utilisés sont des sels sodiques ou potassiques d’acides gras, des sulfonates ou des sulfates d’alcool polyoxyéthylénés, ou des tensioactifs non ioniques tels que des copolymères de l’oxyde de propylène et de l’oxyde d’éthylène. Les catalyseurs utilisés sont des persulfates de sodium ou de potassium, des associations de type redox (par exemple un mélange d’hydroperoxyde organique et de glucose en présence de sels métalliques Fe2+ ou Cu2+). Parallèlement on synthétise un latex de résine SAN en présence de styrène, d’acrylonitrile, d’eau, de tensioactif entre 50°C et 80°C. Le greffage du latex d’élastomère a pour but de le rendre « compatible » avec ce latex de résine.
Lors de ces synthèses, les monomères qui n’ont pas réagi sont recyclés. Les deux latex sont ensuite mélangés dans des proportions définies par les propriétés recherchées. Le latex d’ABS ainsi formé est alors mis à floculer à l’aide de CaCl2, d’Al2(SO4)3, de MgSO4, d’acide acétique, sulfurique ou chlorhydrique vers 100°C, puis est séché. Il est alors prêt à recevoir les charges adéquates à son utilisation. L’introduction de méthacrylate de méthyle conduit à des ABS transparents.
On peut ensuite réaliser des alliages d’ABS et d’autres polymères (PVC, polycarbonate, polyamide…) pour atteindre certaines propriétés (résistance aux chocs, tenue à la chaleur, résistance à l’abrasion, fluidification pour la réalisation de films…).
Production mondiale : en 2020, de 14,845 millions de t. Par pays :
Thaïlande | 4 703 | Chine | 688 | |
Indonésie | 3 366 | Malaisie | 515 | |
Vietnam | 1 226 | Guatemala | 436 | |
Inde | 963 | Birmanie | 259 | |
Côte d’Ivoire | 936 | Brésil | 226 |
Source : FAO
La culture de l’hévéa occupe une surface de 12 millions d’hectares, à 90 % dans le Sud-Est asiatique.
En Thaïlande, 90 % de la production est assurée par des exploitations familiales qui font ainsi vivre 10 % de la population du pays. La surface cultivée était, en 2019, de 3,551 millions d’hectares.
Le groupe Bridgestone cultive 48 000 ha d’hévéas au Liberia et 24 000 ha en Indonésie, à Serbalawan, au Nord de Sumatra et Tanah Laut, au Sud de Kalimanta.
Le groupe Michelin, possède au Brésil, une plantation d’hévéas, à Igrapiúna, dans l’État de Bahia, de 513 hectares et 2 usines de transformation (Igrapiúna avec 10 000 t/an et Sooretama, dans l’État d’Esperito Santo avec 20 000 t/an). En Afrique (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria et Liberia), Michelin détient 44,41 % de la Société Internationale de Plantations d’Hévéas (SIPH), 2ème producteur africain, avec 55,59 % pour le groupe ivoirien Sifca. Par ailleurs, Michelin détient une participation minoritaire de 45 %, dans Nteq Polymer Company, en Thaïlande avec 30 000 t/an et en Indonésie, au travers d’une joint venture, Royal Lestari Utama (RLU), à 49 %, avec le groupe Barito Pacific, et une production prévue de 80 000 t/an. Au total la production de caoutchouc sec est de 200 000 t/an.
La SIPH exploite, en 2020, 59 714 hectares plantés d’hévéas avec une production de 74 244 t de caoutchouc avec de plus des achats auprès de planteurs indépendants ce qui donne une production totale de 308 540 t, à 72,16 % en Côte d’Ivoire, 15,84 % au Ghana, 6,0 % au Nigeria, 6,0 % au Liberia.
Commerce international : en 2021.
Principaux pays exportateurs, sur un total de 10,891 millions de t :
Thaïlande | 3 417 | Laos | 271 | |
Indonésie | 2 335 | Cambodge | 256 | |
Côte d’Ivoire | 1 747 | Philippines | 203 | |
Vietnam | 695 | Belgique | 203 | |
Malaisie | 653 | Birmanie | 154 |
Source : ITC
Les exportations thaïlandaises sont destinées à 36 % à la Chine, 18 % à la Malaisie, 7 % aux États-Unis, 6 % au Japon.
Principaux pays importateurs :
Chine | 2 385 | Vietnam | 387 | |
Malaisie | 1 207 | Corée du Sud | 349 | |
États-Unis | 1 001 | Allemagne | 279 | |
Japon | 698 | Turquie | 274 | |
Inde | 525 | Brésil | 234 |
Source : ITC
Les importations chinoises proviennent à 51 % de Thaïlande, 14 % de Malaisie, 8 % de Côte d’ivoire, 7 % du Vietnam.
Les importations de l’Union européenne proviennent, en 2018, à 31 % d’Indonésie, 20 % de Thaïlande, 19 % de Côte d’Ivoire, 13 % de Malaisie, 8 % du Vietnam, 2 % du Cameroun.
Productions, en 2020. Monde : 14,4 millions de t, Union européenne : 3,3 millions de t. Répartition de la production :
Chine | 22 % | Japon | 8 % | |
Union européenne | 15 % | Taipei chinois | 6 % | |
États-Unis | 13 % | Inde | 3 % | |
Corée du Sud | 12 % | Singapour | 2 % | |
Russie | 11 % | Thaïlande | 2 % |
Source : IRSG
En 2016, la production chinoise est de 5,458 millions de t pour une capacité de production de 6,475 t/an constituée à 60 % par celle de SBR et BR.
La production de l’Union européenne, est, en 2022, de 1,243 million de t de polyisoprène synthétique (IR) dont 643 582 t en Allemagne, 150 425 t en Finlande, 103 244 t en Italie, 107 248 t, en 2016, en France, 20 681 t en Pologne, en 2021 et de 1,743 million de t d’autres caoutchoucs synthétiques dont 388 680 t en Allemagne, 332 002 t en France, 309 922 t en Italie, 248 044 t en République tchèque, 259 094 t en Pologne, en 2021, 212 450 t, en 2016, aux Pays Bas, 109 863 t en Espagne, en 2021.
La production de SAN est de 175 025 t dont 108 094 t en Allemagne, 27 750 t, en Hongrie, en 2021, 21 493 t en Italie, en 2021 et celle d’ABS, de 985 079 t dont 396 988 t en Italie, 82 495 t en Allemagne, 73 999 t en Espagne, 22 895 t en Hongrie.
La production du Japon est, en 2017, de 1,621 million de t dont, en 2016, 456 400 t de SBR et 288 600 t de BR. Celle de la Corée du Sud, en 2017, de 504 000 t de SBR et 420 000 t de BR.
Productions par type de caoutchouc synthétique : en 2018, répartition selon les capacités de production sur un total de 20,42 millions de t.
SBR | 33 % | IIR | 10 % | |
BR | 22 % | IR | 4 % | |
SBC | 14 % | NBR | 4 % | |
EPDM | 11 % | CR | 2 % |
Source : Rubber World octobre 2019
Commerce international : en 2022.
Principaux pays exportateurs :
Thaïlande | 1 825 | Chine | 722 | |
Corée du Sud | 1 688 | Japon | 686 | |
Vietnam | 1 276 | Taipei chinois | 590 | |
États-Unis | 948 | Belgique | 543 | |
Allemagne | 776 | Malaisie | 534 |
Source : ITC
Les exportations thaïlandaises sont destinées à 91 % à la Chine.
Principaux pays importateurs :
Chine | 4 724 | Belgique | 525 | |
États-Unis | 679 | Allemagne | 510 | |
Malaisie | 643 | Turquie | 448 | |
Thaïlande | 598 | Indonésie | 343 | |
Inde | 535 | Brésil | 318 |
Source : ITC
Les importations chinoises proviennent à 34 % de Thaïlande, 26 % du Vietnam, 8 % de Malaisie.
Principaux producteurs : en 2015, de SBR, BR, SBC, NBR, CR, EPDM, IR et IIR.
Arlanxeo (Pays Bas) | 2 051 | ExxonMobil (États-Unis) | 736 | |
Sinopec (Chine) | 1 740 | Goodyear (États-Unis) | 725 | |
Kumho (Corée du Sud) | 1 301 | Japan Synthetic Rubber | 695 | |
Petrochina (Chine) | 1 276 | Nizhnekamskneftekhim (Russie) | 692 | |
Taiwan Synthetic Rubber Corp. | 739 | Sibur (Russie) | 576 |
Source :57th AMG, IISRP
La production, en 2016, est de 107 248 t de caoutchouc IR, et en 2022, de 332 002 t d’autres caoutchoucs synthétiques.
Exportations : en 2022.
Importations : en 2022.
La consommation a été, en 2020, de 268 000 t dont 87 000 t de caoutchouc naturel et 181 000 t de caoutchouc synthétique.
Producteurs de caoutchoucs synthétiques :
Industrie de transformation du caoutchouc :
La production de pneumatiques et de caoutchoucs industriels a été, en 2019, de 645 000 t, avec 330 000 t de pneumatiques (à 57 % pour les véhicules de tourisme) et 315 000 t de caoutchoucs industriels.
Producteurs de pneumatiques, en nombre d’usines.
Michelin | 10 | Bridgestone | 3 | |
Goodyear-Dunlop | 3 | Continental | 3 |
Source : ETRMA
En 2020, les importations de pneus ont été de 2,9 milliards d’euros, les exportations de 2,1 milliards d’euros.
Producteurs de caoutchoucs industriels, d’après le chiffre d’affaires 2019.
Hutchinson, en 2018 | 1 540 | Trelleborg Industries | 120 | |
Cooper Standard | 180 | Freudenberg | 80 | |
West Pharmaceutical | 170 | Vibracoustic | 80 | |
Aptar / Stelmi | 160 | Contitech Anoflex | 80 |
Source : SNCP
La consommation mondiale a été, au total, en 2020, de 27,07 millions de t, 47,0 % de caoutchouc naturel, 53,0 % de caoutchouc synthétique.
Caoutchouc naturel : en 2018, en milliers de t. Monde : 13 766. Répartition de la consommation :
Chine | 38 % | États-Unis | 7 % | |
Union européenne | 9 % | Japon | 5 % | |
Inde | 8 % | Thaïlande | 5 % |
Source : ETRMA
En 2020, la consommation mondiale est de 12,313 millions de t réalisée à 41 % en Chine.
Caoutchoucs synthétiques : en 2018, en milliers de t. Monde : 15 427, répartition de la consommation :
Chine | 28 % | Japon | 6 % | |
Union européenne | 17 % | Inde | 5 % | |
États-Unis | 12 % |
Source Zeon
Principaux pays transformateurs de caoutchouc, en 2020. Monde : 26,925 millions de t, Union européenne : 3,132 millions de t.
Chine | 9 786 | Inde | 1 619 | |
États-Unis | 2 377 | Japon | 1 266 |
Source : SNCP
Sauf pour le caoutchouc naturel destiné à l’élaboration de gants ou de préservatifs, pour être utilisés, les élastomères doivent être formulés à l’aide de nombreux ajouts, la proportion en poids, de polymère étant comprise entre 20 et 40 %. Les ajouts sont les suivants :
Exemple d’ajouts à 100 kg de SBR : 50 kg de noir de carbone comme renforcement, 15 kg d’huile comme plastifiant, 1,5 kg de soufre, 1,5 kg de sulfénamide, 500 g de thiurame, 500 g d’oxyde de zinc, 200 g d’acide stéarique, comme agents de vulcanisation, 200 g d’antioxygène, 200 g d’antiozone.
Exemple de composition d’un pneu type :
Pneumatiques : 75 % de la production de caoutchouc naturel est destinée à la fabrication de pneumatiques. Par exemple, pour le groupe Michelin qui consomme 10 % de la production mondiale de caoutchouc naturel, soit environ 1 million de t/an, la surface plantée en hévéas correspond à 750 000 ha.
Les pneumatiques utilisent des caoutchoucs naturels et comme caoutchoucs synthétiques les BR, SBR et IIR.
Un pneumatique pour véhicule de tourisme contient environ 18 % de caoutchouc naturel soit 1,35 kg, pour un poids lourd, 40 % (22,5 kg), pour un engin agricole ou de travaux publics, 95 % (jusqu’à 1 t), pour un avion, 100 %.
Dans l’Union européenne, en 2020, la production de pneumatiques a été de 4,24 millions de t.
Producteurs, classés selon leur chiffre d’affaires 2020, dans le monde.
Michelin (France) | 19 908 | Hancook (Corée du Sud) | 4 605 | |
Bridgestone (Japon) | 18 012 | Pirelli (Italie) | 4 244 | |
Goodyear (États-Unis) | 9 930 | Yokohama (Japon) | 3 775 | |
Continental (Allemagne) | 8 600 | Zhongce (Chine) | 3 382 | |
Sumitomo (Japon) | 5 528 | Maxxis (Taipei chinois) | 3 289 |
Récupération des pneumatiques en fin de vie :
En 2016, dans l’Union européenne, 3,515 millions de t de pneumatiques ont été en fin de vie. L’exportation et la réutilisation ont concerné 9,5 % de l’ensemble, le rechapage 6,5 %, la récupération des matériaux contenus 49,7 %, la récupération d’énergie lors de leur combustion 28,4 % et la mise en décharge 4,6 %. Les matériaux qui ont été récupérés ont été réutilisés à 80 % dans la fabrication de matériaux en caoutchouc, 18 % dans le génie civil, le reste dans la protection de quai, la fabrication de tapis, dans les fonderies. Les pneumatiques brûlés l’ont été à 92 % dans des cimenteries (1 t de pneumatiques fournit autant d’énergie qu’une tonne de charbon ou 750 kg de fuel).
A côté de la récupération annuelle, le stock historique est, dans l’Union européenne, estimé à 5,5 millions de t.
En France, la société Aliapur, gère près de 80 % des pneus usagés. En 2021, elle a collecté 388 109 t de pneus équivalent à 49,2 millions de pneus de tourisme, destinées à 49,7 % à la production d’énergie, à 50,3 % à la récupération de matière, dont 14,8 % au rechapage ou au marché de l’occasion.
Caoutchoucs industriels :
Dans l’Union européenne, en 2020, la production de caoutchouc industriels a été de 2,3 millions de t. Les exportations de 500 000 t, les importations de 800 000 t. Productions des principaux pays de l’Union européenne, en 2020.
Allemagne | 690 | Italie | 183 | |
France | 262 | Espagne | 180 |
Source : ETRMA
Producteurs mondiaux, classés selon leur chiffre d’affaires 2020.
Freudenberg (Allemagne) | 6 030 | Bridgestone (Japon) | 3 370 | |
Continental (Allemagne) | 5 570 | Parker Hannifin (États-Unis) | 3 290 | |
Hutchinson (France) | 4 310 | NOK (États-Unis) | 2 970 | |
Sumitomo (Japon) | 4 040 | Gates (États-Unis) | 2,790 |
Source : ETRMA