Le benzène, le toluène et les xylènes sont des hydrocarbures aromatiques qui sont extraits du pétrole lors de sa distillation et se retrouvent dans le naphta. Mais une simple séparation de ces composés aromatiques ne suffit pas aux besoins du marché, il faut en synthétiser à partir des autres hydrocarbures. Pour cela on effectue soit un reformage catalytique du naphta, soit un vapocraquage des coupes plus lourdes. Certains aromatiques moins utilisés (toluène ou métaxylène) peuvent être convertis en benzène, paraxylène ou orthoxylène. Le benzène, composé très toxique, sert à donner l’éthylbenzène destiné à élaborer le styrène, le cumène pour fabriquer le phénol et l’acétone, le nitrobenzène qui donne l’aniline, le cyclohexane pour préparer des polyamides. Le toluène est principalement employé comme solvant, transformé en benzène et xylènes ou destiné à donner du diisocyanate de toluène pour élaborer du polyuréthane. Le principal xylène utilisé, le paraxylène, sert à préparer l’acide téréphtalique pour fabriquer le PET.
Formule | Géométrie | Distances atomiques | Masse molaire |
C6H6 | C-C : 139 pm C-H : 109 pm |
78,11 g.mol-1 |
Masse volumique | Température de fusion | Température d’ébullition | Température critique | Pression critique | Limites d’explosivité dans l’air, en volume | Température d’autoinflammation | Solubilité dans l’eau |
0,876 g.cm-3 | 5,5°C | 80,1°C | 288,9°C | 4 860 kPa | 1,2 % – 7,8 % | 498°C | 1,79 g.L-1 à 25°C |
Formule | Géométrie | Masse molaire | Moment dipolaire |
C7H8 | 92,138 g.mol-1 | 0,375 D |
Masse volumique | Température de fusion | Température d’ébullition | Température critique | Pression critique | Limites d’explosivité dans l’air, en volume | Température d’autoinflammation | Solubilité dans l’eau |
0,867 g.cm-3 | -95°C | 110,58°C | 318,65°C | 4 110 kPa | 1,1 % – 7,1 % | 480°C | 0,52 g.L-1 à 20°C |
Formule | Géométrie | Masse molaire |
C8H10 | 106,16 g.mol-1 |
Masse volumique | Température de fusion | Température d’ébullition | Limites d’explosivité dans l’air, en volume | Température d’autoinflammation | Solubilité dans l’eau |
0,861 g.cm-3 |
13,2°C | 138,35°C | 1,1 % – 7,0 % | 528°C | insoluble |
Hydrocarbures aromatiques :
Le benzène, le toluène et les xylènes, en abréviation BTX, sont de précieux intermédiaires de première génération. Ils font tous partie des hydrocarbures aromatiques, dont les plus importants en chimie organique industrielle sont le benzène, le toluène, l’éthylbenzène, le styrène, l’orthoxylène, le métaxylène et le paraxylène.
Pour l’éthylbenzène et le styrène, voir le chapitre consacré à ces produits.
Le pétrole contient des composés aromatiques, qui se retrouvent essentiellement, après distillation, dans le naphta (dont ils représentent jusqu’à 20 % de la masse). Une simple séparation de ces composés ne suffit pas aux besoins du marché, il faut en synthétiser à partir des autres hydrocarbures. Pour cela on effectue soit un reformage catalytique du naphta, soit un vapocraquage des coupes plus lourdes (gazoles). Certains composés aromatiques moins utilisés (toluène ou métaxylène) peuvent être convertis en benzène, paraxylène ou orthoxylène.
Par ailleurs, lors de la pyrolyse de la houille afin de fabriquer le coke destiné essentiellement à la sidérurgie, il y a formation de goudrons qui par distillation donnent du benzol, mélange de benzène, toluène et xylènes. Le benzol forme la fraction la plus légère des goudrons. Une tonne de charbon peut donner environ 11 kg de benzol.
Reformage catalytique : cette opération consiste, dans des raffineries, à synthétiser des composés aromatiques par :
On utilise comme charge du naphta qui contient en général des molécules ayant 5 à 10 atomes de carbone dont 10 à 70 % de cycloalcanes, jusqu’à 60 % d’alcanes et moins de 20 % d’aromatiques. La réaction est catalysée par un composé multifonctionnel accélérant la déshydrogénation, la cyclisation et l’isomérisation. On utilise pour cela un catalyseur à base de platine (0,2 à 0,8 % de la masse) sur un support d’alumine activée par des chlorures ou des fluorures et contenant éventuellement un second métal (Rh, Ir, Ag, Au, Ge…). Ce catalyseur sensible aux poisons métalliques (plomb, mercure), aux composés soufrés et à l’eau, impose un prétraitement de la charge. On obtient un produit riche en aromatiques (de 35 à 70 % en masse suivant le procédé et la charge) et du dihydrogène.
Vapocraquage : voir le chapitre « vapocraquage des hydrocarbures« . Pour obtenir une plus grande proportion de composés aromatiques, il est préférable de partir de charges moyennes ou lourdes (naphta ou gazole) qui contiennent déjà des hydrocarbures à 6, 7 ou 8 atomes de carbone. Le développement de la production de gaz de schiste aux États-Unis s’est traduit par une utilisation plus importante d’éthane au détriment du naphta pour alimenter les vapocraqueurs de production d’éthylène. Le gaz de schiste contient, en moyenne 75 % de méthane, 16 % d’éthane, 5 % de propane et 1 % de butane, pentane, hexane… L’emploi d’éthane dans un vapocraqueur donne, en moyenne, 0,9 % de benzène et 0,1 % de toluène, alors qu’une charge de naphta produit, en moyenne, 6,7 % de benzène et 3,4 % de toluène. En conséquence, aux États-Unis, la production de benzène, toluène et xylènes issue des vapocraqueurs a fortement diminué.
Séparation des aromatiques : elle suit le reformage catalytique, le vapocraquage ou l’obtention du benzol et a pour but de séparer les aromatiques du mélange, puis d’isoler chaque composé aromatique.
La première étape a lieu par extraction liquide-liquide grâce à un solvant suffisamment polaire pour que les alcanes ne soient pas solubles et qui permet de solubiliser les aromatiques. On utilise les solvants suivants : diéthylèneglycol, dioxyde de tétrathiofène, N-méthylpyrrolidone, diméthylsulfoxyde, N-formylmorpholine…
Ensuite une distillation permet de séparer le benzène (teb = 80,1°C), le toluène (teb = 110,6°C), une coupe aromatique contenant des produits ayant au moins 9 atomes de carbone (C9+) et une coupe aromatique à huit atomes de carbones (C8) qui contient de l’éthylbenzène et les trois xylènes. Une distillation à superfractionnements permet de séparer l’orthoxylène (teb = 144,4°C) et l’éthylbenzène (teb = 136,2°C) du mélange, alors que le paraxylène (teb = 138,3°C) et le métaxylène (teb = 139,1°C) ne sont pas séparés lors de cette distillation. Il faut opérer par cristallisation, l’isomère para (tfus = 13,3°C) cristallise avant l’isomère méta (tfus = – 47,9°C) avec un rendement de 63 % ou par adsorption sur zéolithes avec un rendement supérieur à 90 %.
Isomérisation des aromatiques à huit atomes de carbone : lors du reformage, les isomères ortho, méta et para du xylène et l’éthylbenzène sont obtenus dans les proportions thermodynamiques qui sont à 400°C : métaxylène : 47,5 %, paraxylène : 23 %, orthoxylène : 22,5 %, éthylbenzène : 7 %.
Malheureusement, le métaxylène majoritaire est moins utile : il peut servir de solvant, mais n’est pas un intermédiaire en chimie organique industrielle. Il est donc intéressant de l’isomériser après l’avoir séparé de ses isomères. Cette réaction est possible, à des températures inférieures à 150°C avec des catalyseurs de Friedel et Craft, à partir de 250°C avec des zéolithes ou à partir de 380°C avec des aluminosilicates amorphes ou des alumines halogénées. Deux types de procédés existent :
Pour l’éthylbenzène, le cas est différent puisqu’il peut être transformé en styrène (voir le chapitre éthylbenzène, styrène). Sa récupération dans les huiles de reformage n’est cependant pas toujours rentable ; on peut alors l’isomériser en xylène. Cette réaction, plus difficile que la précédente, demande un catalyseur bifonctionnel acide de Lewis / hydrogénation. On utilise généralement du platine (0,35 à 0,6 % de la masse) dispersé sur un matériau acide (aluminosilicate ou alumine halogénée). Des catalyseurs plus récents sont à base de zéolithes.
Conversion du toluène : le toluène, moins intéressant que le benzène, l’ortho ou le paraxylène, peut être transformé de deux façons différentes :
Parts des différents procédés :
Benzène : en 2017, dans le monde, il est obtenu à 37 % par vapocraquage, 33 % par reformage catalytique, 20 % par disproportion ou hydrodésalkylation du toluène et 10 % à partir du charbon. En Europe de l’ouest (UE à 15 + Norvège), en 2018, le vapocraquage compte pour 56 %, le reformage pour 30 % et la conversion du toluène et le charbon pour 14 %.
Toluène : il est obtenu, à 77 % par reformage catalytique.
Xylènes : ils sont obtenus à 87 % par reformage catalytique et à 7 % par disproportion du toluène.
Benzène : productions, en 2018. Monde, en 2016 : 44,900 millions de t, Union Européenne, en 2023 : 4,646 millions de t.
Chine | 12 500 | Pays Bas, en 2023 | 920 | |
Corée du Sud | 6 801 | Taipei chinois | 1 736 | |
États-Unis | 5 115 | Thaïlande | 1 730 | |
Japon | 4 172 | Arabie Saoudite, en 2013 | 1 580 | |
Inde, en 2020-21 | 2 003 | Allemagne, en 2022 | 1 423 |
Sources : APIC, Eurostat
En 2017, les capacités mondiales de production sont de 61 millions de t/an. En 2018, la capacité de production chinoise est de 21 millions de t/an, à 62,8 % à partir de pétrole, 37,2 % de charbon.
Productions, dans l’Union européenne, en 2023, sur un total de 4,646 millions de t.
Allemagne, en 2022 | 1 422 518 | Pologne, en 2021 | 193 176 | |
Pays Bas | 919 973 | Slovaquie | 45 532 | |
France | 299 778 | Portugal, en 2020 | 38 572 | |
Belgique | 519 838 | Roumanie, en 2021 | 31 278 | |
Hongrie | 219 437 | Croatie | 16 384 |
Source : Eurostat
Les productions d’Italie (où les capacités de production de Versalis à Priolo sont de 360 000 t/an), Espagne (où les capacités de production de Repsol sont de 290 000 t/an, à Tarragone et Puertollano et celles de Cepsa , filiale de Mubadala Investment d’Abu Dhabi, de 645 000 t/an à Palos de la Frontera et Gibraltar-San Roque), Finlande (où les capacités de production de Borealis, à Porvoo, sont de 150 000 t/an) et République tchèque sont confidentielles.
Au Royaume Uni, les capacités de production de Sabic, à Teesside, sont de 500 000 t/an, celles d’Ineos, à Grangemouth de 290 000 t/an, celles de Essar, à Stanlow, de 240 000 t/an, celles de ConocoPhillips, à Immingham, de 200 000 t/an.
Commerce international : en 2023.
Principaux pays exportateurs :
Corée du Sud | 2 920 | Brunei | 451 | |
inde | 1 456 | Allemagne | 436 | |
Pays Bas | 906 | Royaume Uni | 342 | |
Japon | 609 | Malaisie | 340 | |
Thaïlande | 496 | Belgique | 289 |
Source : ITC
Les exportations de la Corée du Sud sont destinées à 53 % à la Chine, 32 % aux États-Unis, 15 % à Taipei chinois.
Principaux pays importateurs :
Chine | 3 364 | Pays Bas | 372 | |
États-Unis | 1 599 | Allemagne | 366 | |
Arabie Saoudite | 900 | France | 228 | |
Taipei chinois | 825 | Italie | 191 | |
Belgique | 656 | Singapour | 144 |
Source : ITC
Les importations chinoises proviennent à 46 % de Corée du Sud, 13 % de Brunei, 12 % de Thaïlande, 7 % du Japon.
Toluène :
En 2018, la capacité mondiale de production est de 30 millions de t/an.
En 2015, la production chinoise est de 6,626 millions de t, en 2018, celle des États-Unis, de 2,785 millions de t, celle du Japon est de 2,069 millions de t, celle de la Corée du Sud de 1,626 million de t, celle de la Thaïlande de 1,040 million de t, celle de Taipei chinois de 320 000 t, celle de l’Inde, en 2020-21, de 120 000 t.
Productions, dans l’Union européenne, en 2023, sur un total de 875 790 t.
Allemagne, en 2022 | 564 382 | Portugal, en 2020 | 124 344 | |
Italie, en 2022 | 128 825 | Hongrie, en 2022 | 76 275 | |
Belgique | 101 709 | Slovaquie | 29 452 | |
France | 73 102 | Pologne, en 2022 | 9 665 |
Source : Eurostat
Les productions des autres principaux pays de l’Union européenne sont confidentielles.
Commerce international : en 2023.
Principaux pays exportateurs :
Corée du Sud | 819 | Thaïlande | 163 | |
Chine | 508 | Belgique | 145 | |
Japon | 375 | États-Unis | 122 | |
Taipei chinois | 294 | Singapour | 73 | |
Allemagne | 185 | Israël | 66 |
Source : ITC
Les exportations coréennes sont destinées à 38 % à l’Inde, 30 % aux États-Unis, 11 % à Singapour, 5 % à la Chine.
Principaux pays importateurs :
États-Unis | 597 | Belgique | 103 | |
Inde | 574 | Pays Bas | 87 | |
Corée du Sud | 425 | Turquie | 86 | |
Singapour | 236 | Mexique | 60 | |
Indonésie | 122 | Taipei chinois | 56 |
Source : ITC
Les importations des États-Unis proviennent à 56 % de Corée du Sud, 26 % de Taipei chinois, 8 % du Brésil.
Paraxylène : productions. Monde, en 2014 : 37,7 millions de t, Union Européenne, en 2023 : 629 281 t.
En 2014, les capacités mondiales de production sont de 46,1 millions de t.
En 2018, la production de la Corée du Sud est de 10,505 millions de t, celle des États-Unis de 3,410 millions de t, celle de la Thaïlande de 2,179 millions de t. En 2020-21, celle de l’Inde est de 5,109 millions de t,
Corée du Sud | 4 857 | États-Unis | 872 | |
Japon | 2 172 | Vietnam | 355 | |
Taipei chinois | 1 342 | Inde | 353 | |
Brunei | 1 239 | Malaisie | 318 | |
Singapour | 960 | Pays Bas | 201 |
Chine | 9 096 | Malaisie | 367 | |
États-Unis | 1 411 | Brésil | 211 | |
Taipei chinois | 1 314 | Pakistan | 176 | |
Inde | 773 | Mexique | 167 | |
Indonésie | 553 | Espagne | 162 |
Orthoxylène : la production, en 2023, de l’Union Européenne est de 159 443 t, dont 139 852 t, en 2019, en Allemagne.
Principaux producteurs mondiaux :
Productions : en 2023.
Exportations : en 2023.
Importations : en 2023.
Producteurs :
Benzène : en 2021, la consommation est de 50,5 millions de t dans le monde :
Chine | 14 530 | Arabie Saoudite, en 2013 | 1 943 | |
États-Unis | 6 687 | Pays Bas | 1 270 | |
Corée du Sud | 4 281 | Thaïlande | 1 227 | |
Japon | 3 388 | Singapour, en 2013 | 1 215 | |
Taipei chinois | 2 475 | Allemagne | 1 124 |
Sources : APIC, Argus
Répartition de la consommation, pour la synthèse des principaux produits dérivés, avec entre parenthèses leur utilisation principale :
Monde, en 2021 |
Europe de l’Ouest, en 2018 |
||
éthylbenzène (styrène) | 49 % | 51 % | |
cumène (phénol et acétone) | 20 % | 27 % | |
nitrobenzène (aniline puis colorants) | 11 % | 13 % | |
cyclohexane (polyamides) | 12 % | 7 % |
Sources : Wood Mackenzie et APPE
En tant qu’additif à l’essence, le benzène permet d’augmenter l’indice d’octane, agissant donc comme anti-détonant. La concentration maximale autorisée dans l’essence sans plomb et le gazole a été réduite de 5 % à 1 % en volume, en 2000, en Europe.
Éthylbenzène et cumène, voir ces chapitres.
Le nitrobenzène est destiné principalement à produire de l’aniline elle même destinée principalement à produire du 4,4′-diisocyanate de diphénylméthylène pour élaborer du polyuréthane.
Le cyclohexane est destiné principalement à produire, par oxydation, un mélange de cyclohexanol et de cyclohexanone puis de l’acide adipique ou du caprolactame pour fabriquer du nylon.
Toluène : la consommation mondiale, en 2015 est de 18,248 millions de t dont 7,371 millions de t en Chine.
Répartition de la consommation, en 2019.
Chine | 24 % | Moyen Orient et Afrique | 8 % |
Autres pays d’Asie | 34 % | Europe | 7 % |
Amériques | 24 % |
Source : IHS Markit
Secteurs d’utilisation, dans le monde, en 2012.
Solvant et autres | 35 % | Synthèse des xylènes | 28 % | |
Synthèse du benzène | 30 % | Diisocyanate de toluène (TDI) | 7 % |
Source : DGMK Conference October 9-11, 2013, Dresden, Germany
Le diisocyanate de toluène est l’un des composant à la base de la fabrication du polyuréthane.
Parmi les autres utilisations, on peut citer l’ajout à l’essence pour accroître son indice d’octane et la fabrication du 1,3,5-trinitrotoluène ou TNT par nitration du toluène.
Xylène : le mélange issu du reformage, souvent enrichi en métaxylène, est appelé xylène. Il sert de solvant.
La consommation mondiale, en 2015, est de 48,540 millions de t. Répartition des utilisations, en 2011 :
Paraxylène | 79 % | Métaxylène | 1 % | |
Orthoxylène | 7 % | Solvant et autres | 13 % |
Paraxylène : consommation mondiale, en 2014. Monde : 37,7 millions de t, Union Européenne, en 2012 : 3,2 millions de t.
Orthoxylène : son principal débouché, pour 94 % des utilisations, est la fabrication de l’anhydride phtalique utilisé pour la fabrication de plastifiants pour PVC ainsi que pour la fabrication de résines polyester insaturées employées dans des composites (domaine maritime et construction) et de résines alkydes servant de revêtement de surface. Il remplace, pour la fabrication de l’anhydride phtalique, de plus en plus, le naphtalène. Il est également employé dans la fabrication de médicaments et de colorants.
Métaxylène : il est employé, quasi exclusivement, dans la production d’acide isophtalique destiné à la synthèse de résines polyester insaturées, de résines alkydes et de comonomère dans la production de résines polyéthylènetéréphtalate.
Le benzène est un produit toxique pouvant induire des intoxications par voies respiratoires ou cutanées. Les intoxications aiguës se traduisent par un effet narcotique sur le système nerveux qui peut entraîner un arrêt respiratoire. Par ailleurs, le benzène est cancérogène et peut causer des altérations génétiques héréditaires. La valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) sous forme de vapeur dans l’air pour une exposition quotidienne de 8 heures par jour est de 1 ppm soit 3,25 mg/m3 ; elle est inférieure au seuil de détection olfactif qui est d’environ 5 ppm.
Le benzène et les préparations en renfermant plus de 0,1 % ne doivent pas être mis à la disposition du public, les carburants échappant à cette limitation. En particulier, dans l’enseignement secondaire, le seul produit strictement interdit est le benzène.
Le toluène est irritant ; sa valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) pour une exposition quotidienne de 8 heures par jour est de 100 ppm soit 375 mg/m3.
Les xylènes peuvent provoquer des irritations cutanées ou respiratoires, leur valeur limite moyenne d’exposition est de 100 ppm soit 435 mg/m3.
Benzène, toluène, xylènes 2022
Benzène, toluène, xylènes 2019
Benzène, toluène, xylènes 2014
Benzène, toluène, xylènes 2012
Benzène, toluène, xylènes 2006
Benzène, toluène, xylènes 1996
Benzène, toluène, xylènes 1993
C’est un mélange de nombreux hydrocarbures provenant de la décomposition d’organismes marins vivant il y a plusieurs millions d’années. La composition du pétrole dépend du lieu d’où il est extrait : il y a actuellement une centaine de bruts différents sur le marché pétrolier.
En savoir plusLe vapocraquage est le principal moyen de fabrication des intermédiaires de première génération. Comme le craquage catalytique, il consiste à casser les molécules de la charge, par pyrolyse, pour obtenir des molécules plus petites. De plus, il est réalisé en présence de vapeur d'eau qui sert à diluer les hydrocarbures pour éviter des réactions parasites.
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