Formule | Géométrie | Nom UICPA | Masse molaire |
C2Cl4 | Tétrachloroéthène | 165,83 g.mol-1 |
Masse volumique | Température de fusion | Température d’ébullition | Solubilité dans l’eau |
liquide, 20°C, 101,3 kPa : 1,60 g.cm-3 | -22°C | 121,2°C | à 20°C : 0,15 g/L |
Valeur limite d’exposition | Valeur moyenne d’exposition | ||
ppm | mg/m3 | ppm | mg/m3 |
40 | 275 | 20 | 138 |
Voir également le produit solvants chlorés.
Voir le produit solvants chlorés.
Dans l’Union européenne, en 2020, la production de trichloréthylène et de perchloréthylène de 90 030 t.
Commerce international : en 2020.
Principaux pays exportateurs sur un total mondial de 170 071 t.
Allemagne | 88 042 | République tchèque | 10 002 | |
France | 18 717 | Japon | 6 691 | |
États-Unis | 18 200 | Chine | 3 644 | |
Belgique | 10 636 | Pays Bas | 3 526 |
Source : ITC
Les exportations allemandes sont destinées à 66 % à la Chine, 11 % aux États-Unis, 2 % à la Russie.
Principaux pays importateurs sur un total mondial de 144 105 t.
Chine | 50 884 | Turquie | 7 170 | |
Inde | 9 746 | Russie | 6 741 | |
Belgique | 8 885 | Italie | 5 159 | |
États-Unis | 7 291 | Mexique | 4 568 |
Source : ITC
Les importations chinoises proviennent à 90 % d’Allemagne, 8 % des États-Unis.
Principaux producteurs : voir le produit solvants chlorés.
Producteur :
Commerce extérieur : en 2020.
Consommations : répartition de la consommation, en 2017 :
Chine | 40 % | Europe de l’Ouest | 9 % | |
États-Unis | 37 % |
Source : IHS Markit
Secteurs d’utilisation : principalement dans le nettoyage à sec des vêtements.
Autres utilisations :
Historique du nettoyage à sec et évolution des utilisations : d’après Le pressing, nettoyage à sec ou aquanettoyage, document INRS.
Le nettoyage à sec trouva son origine en France au début du XIXème siècle, quand M. Jolly renversa le contenu d’une lampe à pétrole sur une nappe tachée : les taches disparurent une fois la nappe séchée. Fort de cette expérience, il fit ouvrir le premier établissement de nettoyage à sec en 1855 à Paris. Jusqu’en 1897, les produits employés furent hautement inflammables et toxiques (essence, pétrole, benzène). Au début du XXème siècle apparut le tétrachlorure de carbone, moins inflammable mais toxique, qui fut remplacé par le trichloréthylène dans les années 1920 en Europe. Après la Seconde Guerre mondiale, le perchloroéthylène commence à se substituer au trichloréthylène en raison de sa moindre toxicité ; le trichloréthylène ayant totalement disparu de la profession dans les années soixante. À partir de 2010, le perchloroéthylène commence à être remplacé par des solutions de nettoyage aqueux (aqua-nettoyage), ou d’autres solvants organiques alternatifs.
Dans le nettoyage à sec qui consommait principalement du perchloréthylène. En France, en 2013, fonctionnaient 5 200 machines de nettoyage à sec (2 300 en 2017) dont 93 % utilisaient du perchloréthylène et étaient situées dans des locaux contigus à des locaux occupés par des tiers.
En 1975, 90 % des solvants utilisés (32 000 t) partaient dans l’atmosphère. Les nouvelles machines mises sur le marché fonctionnent en circuit fermé et possédant un système interne de régénération du solvant, leur consommation est fortement réduite. La consommation est ainsi passée, par machine, de 3 t/an à 300 kg/an (1 L de perchloréthylène peut nettoyer 80 kg de vêtements).
En France, l’arrêté du 5 décembre 2012, paru au Journal Officiel du 9 décembre 2012, précise qu’à compter du 1er mars 2013, aucune nouvelle installation de machine de nettoyage à sec fonctionnant au perchloréthylène ne pourra être utilisée dans un local contigu à des locaux occupés par des tiers. Les machines déjà installées dans ce type de local seront progressivement interdites : celles mises en service avant 1999 seront interdites le 1er septembre 2014 et finalement toutes seront interdites à compter du 1er janvier 2022.
Les produits de substitution proposés sont : le nettoyage aqueux, l’éther tert-butylique du dipropylèneglycol, le dibutoxyméthane, les hydrocarbures en C9-C13, le décaméthylcyclopentasiloxane.
Voir le produit solvants chlorés.
Le perchloréthylène est absorbé à l’état gazeux par inhalation et à l’état liquide par la peau. Il a des répercussions sur le système nerveux et les reins. Un intoxication aiguë se manifeste essentiellement par la dépression du système nerveux central de type anesthésique.
Il est classé cancérogène possible (catégorie 3) par l’Union européenne et cancérogène probable (catégorie 2A) par l’International Agency for Research on Cancer (IARC).
Les phrases de danger associées au perchloréthylène sont les suivantes :
H351 – Susceptible de provoquer le cancer,
H411 – Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.