L’aluminium pur est trop mou pour être utilisé principalement sous cette forme. En général, il est allié à de nombreux autres éléments : cuivre, manganèse, magnésium, silicium, zinc, fer, lithium… qui permettent d’adapter ses propriétés à un usage donné. Par exemple, son alliage avec le lithium, peu dense, permet d’obtenir des alliages intéressants pour l’aéronautique.
Norme européenne : EN 573-3. Adoptée en France.
Anciennes normes françaises : il y avait deux désignations de composition chimique en fonction du mode de transformation de l’aluminium :
Au niveau international il existe deux normes :
Elle est encore utilisée pour désigner les alliages de fonderie. Les éléments sont symbolisés par les lettres suivantes.
Al | Cu | Fe | Mg | Mn | Ni | Si | Zn | |||||||
A | U | F | G | M | N | S | Z |
L’aluminium non allié est représenté par A suivi d’un chiffre donnant la pureté : par exemple : A 5 : Al à 99,5 % – A 9 : Al à 99,99 %.
Exemples de désignation d’un alliage :
La désignation est suivie de la lettre Y (produits coulés) et de deux nombres : le 1er indique le mode de moulage, le 2ème le traitement thermique.
Les alliages sont classés en 8 séries pour les produits corroyés :
1000 : Al non allié | 5000 : alliages avec Mg | |
2000 : alliages avec Cu | 6000 : alliages avec Mg et Si | |
3000 : alliages avec Mn | 7000 : alliages avec Zn | |
4000 : alliages avec Si | 8000 : alliages avec d’autres éléments principaux |
et en 4 séries pour les produits de fonderie :
21000 : alliages avec Cu | 51000 : alliages avec Mg | |
40000 : alliages avec Si | 71000 : alliages avec Zn et Mg |
Produits corroyés :
La désignation commence par EN (norme européenne), la lettre A pour aluminium suivi par W (wrought) pour forgé puis par le numéro de série. Par exemple EN AW-1050.
Al non allié (série 1000) : les deux derniers chiffres donnent le % en Al au-delà de 99,00 %. Le 2ème chiffre est 0 si les impuretés de Al ne font pas l’objet d’un contrôle individuel.
Alliages, les deux derniers chiffres n’ont pas de signification particulière et servent seulement à identifier l’alliage. Le 2ème chiffre est réservé aux modifications de la composition de l’alliage. 0 correspond à l’alliage originel. Les chiffres de 1 à 9 correspondent aux modifications successives.
Les 4 chiffres sont suivis d’une lettre (F, O, H ou T) caractérisant l’état métallurgique et de chiffres précisant cet état. F : brut de fabrication, O : recuit, H : durci par écrouissage, T : durcissement structural.
Série 1000 : Al non allié.
Série 2000 : ajout de Cu (4 à 5 %), Mn (0,3 à 1 %), Mg (0,4 à 1,8 %).
Exemples :
Série 3000 : ajout de Mn (1 à 1,5 %), Mg (0,05 à 1,3 %).
Exemples :
Série 4000 : ajout de Si (2 à 13 %), Mg ou Cu.
Exemples :
Remarque : les alliages avec ajout de Si, A-S7G, A-S7U3 (alliages « Calypso »), sont très utilisés comme alliages de moulage du fait d’une excellente coulabilité : application pour des pièces aéronautiques, carters automobiles.
Série 5000 : ajout de Mg (0,5 à 5 %).
Exemples :
Série 6000 : ajout de Mg (0,3 à 1,2 %), Si (0,3 à 1,3 %).
Exemples :
Série 7000 : ajout de Zn (4 à 8,4 %), Mg (1 à 3 %).
Exemples :
Avec ajout de Cu : très bonne résistance mécanique mais mauvaise soudabilité et résistance à la corrosion. Très utilisé pour les structures portantes et travaillantes : c’est l’alliage le plus utilisé en aéronautique.
Exemples :
Série 8000 :
Nouveaux alliages :
Produits de fonderie :
La désignation commence par EN (norme européenne), la lettre A pour aluminium suivi par B pour lingot, C pour moulé ou M pour alliage mère puis par le numéro de série. Par exemple EN AC-21000.
Série 21000 : ajout de Cu. Exemple EN AC-21000 : 4 % de Cu, Mg, Ti.
Série 40000 : ajout de Si. Exemple EN AC-42100 : 7 % de Si, 0,3 % de Mg.
Série 51000 : ajout de Mg. Exemple EN AC-51200 : 9 % de Mg.
Série 71000 : ajout de Zn et Mg. Exemple : 71000 : 7 % de Zn, Mg.
Composites à matrice d’aluminium :
Fibres à haute résistance et haut module noyées dans Al, en :